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Dans son Livre du courtisan de 1528, Baldassare Castiglione baptisait sprezzatura une certaine désinvolture nonchalante « qui s’exprime par un mot, par un rire, par un geste, et qui montre que l’on n’attache pas d’importance à ce que l’on fait », « pour faire croire à celui qui regarde que l’on ne saurait ni ne pourrait se tromper ». Il nommait ainsi, il y a cinq siècles, un comportement dont nous faisons fréquemment l’expérience mi-émerveillée, mi-médusée, dans l’enseignement, le sport, l’espace social, l’espace médiatique… Mais que révèle l’invention de la sprezzatura ? Que sont vis-à-vis d’elle l’« affectation », la dissimulation ou l’imagination ? Est-elle mépris, déprise, désinvolture, nonchalance ? Tient-elle de l’art ou du miracle ? Est-elle apparentée au « naturel », à la beauté renaissante, au maniérisme, au génie ou au je-ne-sais-quoi ? Comment la société de cour lui donne-t-elle sens ? Surtout : pour nous, qu’est-elle et que peut-elle ? Répondre à ces questions, et à bien d’autres encore, c’est mettre en pleine lumière un phénomène captivant, au coeur de nos propres existences. C’est promettre, au-delà de l’excellence, une possibilité de la grâce.

La “sprezzatura”

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De l'excellence à la grâce

Dans son Livre du courtisan de 1528, Baldassare Castiglione baptisait sprezzatura une certaine désinvolture nonchalante « qui s’exprime par un mot, par un rire, par un geste, et qui montre que l’on n’attache pas d’importance à ce que l’on fait »

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Auteur(s): Waters, Roderick-Pascal

Editeur: Les Belles Lettres

Collection: Les Belles Lettres / essais

Année de Publication: 2025

pages: 321

ISBN: 978-2-251-45722-2

eISBN: 978-2-251-92122-8

Dans son Livre du courtisan de 1528, Baldassare Castiglione baptisait sprezzatura une certaine désinvolture nonchalante « qui s’exprime par un mot, par un rire, par un geste, et qui montre que l’on n’attache pas d’importance à ce que l’on fait »

Dans son Livre du courtisan de 1528, Baldassare Castiglione baptisait sprezzatura une certaine désinvolture nonchalante « qui s’exprime par un mot, par un rire, par un geste, et qui montre que l’on n’attache pas d’importance à ce que l’on fait », « pour faire croire à celui qui regarde que l’on ne saurait ni ne pourrait se tromper ». Il nommait ainsi, il y a cinq siècles, un comportement dont nous faisons fréquemment l’expérience mi-émerveillée, mi-médusée, dans l’enseignement, le sport, l’espace social, l’espace médiatique… Mais que révèle l’invention de la sprezzatura ? Que sont vis-à-vis d’elle l’« affectation », la dissimulation ou l’imagination ? Est-elle mépris, déprise, désinvolture, nonchalance ? Tient-elle de l’art ou du miracle ? Est-elle apparentée au « naturel », à la beauté renaissante, au maniérisme, au génie ou au je-ne-sais-quoi ? Comment la société de cour lui donne-t-elle sens ? Surtout : pour nous, qu’est-elle et que peut-elle ? Répondre à ces questions, et à bien d’autres encore, c’est mettre en pleine lumière un phénomène captivant, au coeur de nos propres existences. C’est promettre, au-delà de l’excellence, une possibilité de la grâce.

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